Ils se sont fait remarquer en marge du meeting d’Eric Zemmour à Villepinte il y a une semaine, chantant «on est chez nous» au moment de prendre la pose pour une photo. Les Zouaves, groupuscule d’ultradroite, sont sous le coup d’une procédure de dissolution lancée par le ministère de l’Intérieur. Qui sont-ils ?
Gérald Darmanin a décrit Les Zouaves comme venant «soit du GUD (ancien syndicat étudiant d’extrême-droite, ndlr) soit d’Action française, c’est-à-dire de mouvements d’ultradroite bien connus». Le groupe, composé de peu de personnes (entre 15 et 30), se comporte «à la mode hooligan», a décrit à l’AFP la docteure en sciences politiques et spécialiste des identitaires, Marion Jacquet-Vaillant.
Existant depuis 2018, il réunit «des gens qui viennent d’autres groupes plus constitués, pour des actions violentes et rapides». Certains des membres sont ainsi accusés d’avoir frappé des militants de SOS Racisme, le 5 décembre à Villepinte.
Selon Gérald Darmanin, Les Zouaves sont un «groupement de fait». Cela signifie qu’ils ne sont pas formellement constitués comme une association mais peuvent être reconnus comme tel. C’est pourquoi il a pu lancer la procédure de dissolution, estimant qu’ils peuvent commettre «des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens». Le groupuscule a été mis en cause dans des cas de violences lors de manifestations de gilets jaunes, le 1er décembre 2018 à Paris, rapporte l’AFP. Des individus lui appartenant ont également revendiqué l’attaque à oups de battes de baseball du bar Le Saint-Sauveur, de la mouvance antifasciste, en juin 2020 dans le 20e arrondissement de la capitale. Six et dix mois de prison ont notamment été requis contre deux d’entre eux. Le jugement doit être rendu le 21 janvier 2022.
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Et tous ceux qui se revendiquent antifas ne devraient-ils pas être condamnés pour adhésion à un groupuscule d'extrême gauche ultra violent ?
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