03/03/2021 16:33

Photographe agressé à Reims: "Une information judiciaire ouverte contre le suspect pour tentative de meurtre aggravé" (procureur)

16h32: Un homme de 21 ans était présenté à un juge d'instruction mercredi en vue d'une mise en examen notamment pour "tentative de meurtre aggravée", après l'agression samedi à Reims d'un photo-journaliste du quotidien régional l'Union, dont le pronostic vital reste engagé, a annoncé le procureur.

Le suspect interpellé lundi, de nationalité algérienne, est soupçonné d'être celui qui a "porté les coups au visage du journaliste, d'abord avec les poings ensuite avec l'appareil photo" du photographe, alors que ce dernier "exerçait son métier, et pour ce motif", a déclaré le procureur de la République de Reims Matthieu Bourrette, lors d'une conférence de presse. Ce suspect, habitant du quartier prioritaire de Croix-Rouge où s'est déroulée l'agression, doit également être mis en examen pour "participation à un regroupement armé en vue de préparer des faits de violence" et "non assistance à personne en péril". Un deuxième homme, soupçonné notamment d'avoir "asséné plusieurs coups de bâton (...) en direction de la victime" mais de manière "particulièrement vraisemblable" plutôt au sol que sur le corps, a été identifié mais pas encore interpellé à ce stade, a dit le procureur.

Samedi après-midi, le photographe Christian Lantenois s'était rendu dans le quartier avec une collègue, dans le but de couvrir des regroupements de jeunes "qui laissaient penser à la préparation d'affrontements", a expliqué M. Bourrette. Selon l'enquête, "un groupe de trente individus était en train de préparer un rassemblement belliqueux en vue manifestement d'affronter une autre bande du même quartier ou d'un autre quartier de Reims". Garé devant la médiathèque, et resté en retrait, M. Lantenois avait tenté, peu après 15H00, de prendre des clichés à "quelques centaines de mètres d'individus cagoulés qui étaient quelques dizaines", et un groupe l'avait "rapidement repéré", puis agressé. Toujours dans un état grave et "depuis plusieurs jours placé en coma artificiel", il a notamment été victime d'"un traumatisme crânien très sévère, (...) un hématome sous dural et une hémorragie cérébrale".

Son agression avait soulevé dimanche l'indignation de la classe politique, jusqu'à l'Elysée, qui avait demandé une interpellation "au plus vite" des auteurs. "Je veux assurer sa famille, ses proches, sa rédaction et toute votre profession, du soutien absolu du gouvernement et de la détermination absolue des pouvoirs publics à identifier et punir les auteurs de cet acte inqualifiable", a redit mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

07h03: Le procureur de Reims a annoncé hier soir avoir prolongé la garde à vue de l'homme interpellé la veille dans le cadre de l'enquête sur l'agression samedi d'un photo-journaliste du quotidien L'Union, qui se trouve toujours entre la vie et la mort. "Je viens de décider la prolongation de la garde à vue de l'individu interpellé hier et placé en garde à vue pour tentative de meurtre aggravé", a indiqué le procureur, Matthieu Bourrette, en fin d'après-midi.

Lundi, il avait annoncé le placement en garde à vue d'un "individu majeur". Christian Lantenois, qui a été agressé samedi pendant qu'il couvrait des regroupements de jeunes dans le quartier sensible de Croix-Rouge, se trouvait mardi toujours dans un état critique mais stable, dans le coma, selon l'un des rédacteurs en chef du journal régional, Sébastien Lacroix. Son pronostic vital était toujours engagé.

"Les images des caméras de vidéoprotection de la ville de Reims ont pu rapidement nous aider à comprendre ce qui s'est passé" a expliqué mardi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

La police a pu interpeller "manifestement celui qui est considéré - je mets des guillemets - comme le potentiel auteur de cet acte ignoble", a ajouté le ministre.

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Vos réactions

Portrait de Berger Blanc
4/mars/2021 - 11h21

Bon bon bon ! Heureusement, LFI va régler le probleme avec leur nouvel électorat et leurs "idées" modernes et inventives. Chouette ! 

Portrait de Moustana
3/mars/2021 - 20h01

Il est bien d'origine algérienne mais il n'est pas en situation irrégulière car il a une carte de séjour espagnole où il a vécu avant de rejoindre Paris et ensuite Reims. Avec une carte de séjour d'un Etat membre de l'union européenne on peut aller dans un autre pays.

Portrait de hummerH2
3/mars/2021 - 17h43
Burgonde a écrit :

Dans quel autre pays que la France un migrant en situation irrégulière peut-il être un délinquant ( et maintenant criminel ) multirécidiviste et continuer à rester sur le territoire ?  Les expulsions sont rares ..... beaucoup trop rares  !

Et combien de vies, combien d'attentats auraient pu être évités ces dernières années si on appliquait strictement en France cette simple règle pourtant pleine de bon sens !